Zapatero reconnaît avoir été trompé par ETA
José Luis Rodriguez Zapatero fait son mea culpa. Le chef du gouvernement espagnol a publiquement reconnu lundi avoir commis une "erreur" en plaçant sa confiance dans le processus de paix avec l'ETA alors que le groupe séparatiste basque préparait un attentat meurtrier. Il a toutefois appelé l'opposition à former un "large consensus" avec le gouvernement sur cette question.
M. Zapatero est venu, de sa propre initiative, se justifier devant le Congrès des députés lors d'une séance spéciale consacrée aux suites de l'attentat du 30 décembre dans un parking de l'aéroport de Madrid, qui a fait deux morts et a été revendiqué par ETA.
Cette attaque, la première meurtrière des séparatistes basques depuis mai 2003, a mis fin, de fait, à la trêve totale qu'observait l'organisation clandestine depuis neuf mois, même si les séparatistes assurent que leur cessez-le-feu tient toujours.
A la tribune de l'assemblée, le président du gouvernement espagnol a expliqué qu'en l'absence d'attentat meurtrier depuis trois ans et à l'annonce du cessez-le-feu "permanent" décrété unilatéralement par ETA en mars 2006, il avait estimé que les conditions étaient réunies pour amorcer un dialogue avec ETA. Deux précédentes tentatives -en 1989 et 1999- n'avaient mené nulle part.
La veille encore de l'attentat, M. Zapatero exprimait son optimisme dans le processus de paix, ce que ses adversaires lui ont sévèrement reproché depuis. Lundi, il a donc reconnu avoir été trompé par ETA.
"Je veux reconnaître l'erreur claire que j'ai faite devant tous les citoyens espagnols", a déclaré le chef du gouvernement, sous les premiers applaudissements d'un hémicycle bondé, à propos de ses propres déclarations du 29 décembre, quand "tous les Espagnols m'ont entendu dire que j'avais la conviction de ce que, dans un an, nous serions mieux".
Toutefois, M. Zapatero a souligné qu'il avait eu raison de chercher à négocier avec ETA, même si le groupe armé a fait le choix de rompre ce processus de paix. "ETA a pris la pire décision, criminelle, erronée et inutile. Elle a choisi la voie du terrorisme", a-t-il constaté. En revanche, pour ce qui le concerne, a-t-il estimé, "j'ai fait ce que la plupart des Espagnols voulaient: essayer d'utiliser la trêve pour mettre un terme à la violence".
Reprochant aux conservateurs du Parti populaire (PP, opposition de droite) leur manque de soutien lorsque le processus de paix était encore d'actualité, M. Zapatero a appelé "toutes les forces démocratiques à réaffirmer notre unité face à la terreur infligée (par l'ETA) à tous les citoyens espagnols". Le président du gouvernement a souhaité désormais un "large consensus" dans cette lutte car "c'est un désir et une obligation qu'il est de notre responsabilité de suivre".
Mais, il n'est pas sûr d'être entendu dans l'immédiat par l'opposition. Ainsi, le chef du PP, Mariano Rajoy, n'a pas tardé à attaquer M. Zapatero en estimant que le chef du gouvernement avait perdu toute crédibilité en exprimant son optimisme à la veille de l'attentat. "Que vaut votre parole après tout ceci?", s'est interrogé le leader conservateur. "Vous avez été bernés par une bande de meurtriers."
M. Zapatero est venu, de sa propre initiative, se justifier devant le Congrès des députés lors d'une séance spéciale consacrée aux suites de l'attentat du 30 décembre dans un parking de l'aéroport de Madrid, qui a fait deux morts et a été revendiqué par ETA.
Cette attaque, la première meurtrière des séparatistes basques depuis mai 2003, a mis fin, de fait, à la trêve totale qu'observait l'organisation clandestine depuis neuf mois, même si les séparatistes assurent que leur cessez-le-feu tient toujours.
A la tribune de l'assemblée, le président du gouvernement espagnol a expliqué qu'en l'absence d'attentat meurtrier depuis trois ans et à l'annonce du cessez-le-feu "permanent" décrété unilatéralement par ETA en mars 2006, il avait estimé que les conditions étaient réunies pour amorcer un dialogue avec ETA. Deux précédentes tentatives -en 1989 et 1999- n'avaient mené nulle part.
La veille encore de l'attentat, M. Zapatero exprimait son optimisme dans le processus de paix, ce que ses adversaires lui ont sévèrement reproché depuis. Lundi, il a donc reconnu avoir été trompé par ETA.
"Je veux reconnaître l'erreur claire que j'ai faite devant tous les citoyens espagnols", a déclaré le chef du gouvernement, sous les premiers applaudissements d'un hémicycle bondé, à propos de ses propres déclarations du 29 décembre, quand "tous les Espagnols m'ont entendu dire que j'avais la conviction de ce que, dans un an, nous serions mieux".
Toutefois, M. Zapatero a souligné qu'il avait eu raison de chercher à négocier avec ETA, même si le groupe armé a fait le choix de rompre ce processus de paix. "ETA a pris la pire décision, criminelle, erronée et inutile. Elle a choisi la voie du terrorisme", a-t-il constaté. En revanche, pour ce qui le concerne, a-t-il estimé, "j'ai fait ce que la plupart des Espagnols voulaient: essayer d'utiliser la trêve pour mettre un terme à la violence".
Reprochant aux conservateurs du Parti populaire (PP, opposition de droite) leur manque de soutien lorsque le processus de paix était encore d'actualité, M. Zapatero a appelé "toutes les forces démocratiques à réaffirmer notre unité face à la terreur infligée (par l'ETA) à tous les citoyens espagnols". Le président du gouvernement a souhaité désormais un "large consensus" dans cette lutte car "c'est un désir et une obligation qu'il est de notre responsabilité de suivre".
Mais, il n'est pas sûr d'être entendu dans l'immédiat par l'opposition. Ainsi, le chef du PP, Mariano Rajoy, n'a pas tardé à attaquer M. Zapatero en estimant que le chef du gouvernement avait perdu toute crédibilité en exprimant son optimisme à la veille de l'attentat. "Que vaut votre parole après tout ceci?", s'est interrogé le leader conservateur. "Vous avez été bernés par une bande de meurtriers."