Pour sa succession, Jean-Marie Le Pen préfère sa fille Marine
Jean-Marie Le Pen a déclaré que sa préférence allait plutôt à sa fille Marine qu'à Carl Lang pour lui succéder le moment venu à la tête du Front national.
Le président du FN, qui est âgé de 79 ans, a cependant rappelé sur France info qu'il serait candidat à sa propre succession lors du congrès prévu en novembre prochain et que ce ne serait peut-être pas son dernier mandat.
Un mandat de président court "en principe" pour trois ans, a-t-on souligné à la direction du FN.
Marine Le Pen, vice-présidente du FN, et Carl Lang, qui fut deux fois secrétaire général du mouvement, convoitent désormais ouvertement la succession du président du mouvement."Entre les deux, ma préférence serait plutôt en faveur de Marine. Pas seulement parce qu'elle est ma fille mais parce qu'il me semble qu'elle a des qualités plus exceptionnelles que son concurrent", a déclaré Jean-Marie Le Pen.
Il souligné que le délégué général Bruno Gollnisch, un autre prétendant possible, se relevait pour l'instant d'une "maladie assez grave."
Seul candidat déclaré, Jean-Marie Le Pen est assuré d'être réélu, sans doute par acclamation, lors du congrès des 16 et 17 novembre à Bordeaux.
Il a déclaré la semaine dernière qu'il espérait que l'éventualité d'un "après-Le Pen" se présenterait "le plus tard possible", soulignant que tout dépendrait "des progrès qui auront été accomplis dans le domaine de la vie humaine."
"Actuellement, on gagne un trimestre de vie par an, peut-être que l'année prochaine ce sera deux trimestres", a-t-il réaffirmé jeudi.
Marine Le Pen a pour la première fois, la semaine dernière, répondu "oui" à un journaliste qui lui demandait si elle briguerait la présidence du FN.
"Oui, je le serai (...), le jour venu (...), parce que je pense avoir des choses à proposer pour l'avenir, pour ces combats du XXIe siècle qui s'annoncent", a-t-elle dit.
Depuis le recul de Jean-Marie Le Pen à l'élection présidentielle, la vice-présidente du parti est contestée par des cadres qui lui reprochent sa ligne de "dédiabolisation."
Jean-F rançois Touzé, membre du bureau politique, critique pour sa part une ligne "devenue trop floue" et comportant davantage de signaux "de gauche que de droite", par allusion à la campagne présidentielle du dirigeant frontiste.
Marine Le Pen peut cependant se targuer de s'être qualifiée pour le second tour des législatives de juin dernier dans le Pas-de-Calais, sauvant avec 41,65% des voix l'honneur du parti, laminé partout ailleurs lors du scrutin.