Les violences se poursuivent à Bagdad et Kirkouk
Au lendemain d’une journée particulièrement meurtrière marquée par la mort d’une centaine de personnes, l’Irak n’a pas connu de répit hier et une nouvelle série d’attentats et des tirs de mortier ont frappé les villes de Bagdad et de Kirkouk.
Un attentat-suicide au camion piégé a fait dix morts devant un commissariat de police du centre de Kirkouk, dans le nord de l’Irak. Dans la capitale, une bombe a explosé sur un marché du quartier populeux de Sadr City, dans le nord-est de Bagdad, faisant 15 morts et 33 blessés, a rapporté la police. Plusieurs explosions attribuées par la police à des tirs de mortier ont par ailleurs retenti rue de Haïfa, une artère du centre de la capitale où les forces américaines et irakiennes avaient lancé une offensive la semaine dernière contre les insurgés sunnites. Des heurts ont éclaté peu après. On ne sait pas pour le moment s’il y a eu des victimes. Par ailleurs, quatre personnes, dont une employée d’une organisation non gouvernementale américaine et deux agents de sécurité étrangers, ont été tuées en fin de matinée hier dans une embuscade tendue par des hommes armés dans l’ouest de Bagdad, a-t-on appris de sources concordantes. « Un convoi d’employés de NDI (National Democratic Institute), protégé par une compagnie de sécurité internationale, est tombé dans une embuscade ce matin à Bagdad », a déclaré à l’AFP le directeur régional de NDI pour le Moyen-Orient, Leslie Campbell. Les véhicules se sont retrouvés pris sous les tirs croisés de nombreux assaillants postés sur des toits, toujours selon la même source sécuritaire. Plusieurs des véhicules ont pris feu, et des personnes ont été carbonisées à l’intérieur. Les assaillants ont tiré à l’arme automatique sur le convoi, coincé sur place, pendant plusieurs minutes. L’incident a eu lieu alors que le convoi sortait du siège du Parti islamique (le principal parti sunnite irakien), où il s’était déjà rendu la veille dans le cadre du travail de l’ONG, a précisé à l’AFP un député de ce parti, Nassir al-Hani.
L’armée américaine, pour sa part, a fait état de deux morts dans ses rangs. Ces deux militaires ont succombé à leurs blessures ces dernières 48 heures dans la province d’Anbar. Par ailleurs, deux soldats de la coalition ont été tués dans l’explosion d’une mine à Bassora, dans le sud de l’Irak, a rapporté une porte-parole de l’armée britannique. Elle n’a pas précisé quelle était la nationalité des deux victimes, mais la plupart des militaires qui opèrent dans le sud de l’Irak sont britanniques.
Ces violences surviennent au lendemain de la série d’attentats qui ont frappé la capitale irakienne et fait au moins 105 morts, le bilan le plus lourd depuis plusieurs semaines. Un double attentat dirigé contre l’université Moustansirya de Bagdad a notamment tué 70 personnes, parmi lesquelles de nombreuses étudiantes. L’université a été fermée pour trois jours en signe de deuil. Seuls des agents de sécurité et des agents d’entretien se trouvaient sur place hier matin, pour nettoyer les débris et enlever les carcasses de la dizaine de voitures qui ont brûlé dans l’explosion. Ce double attentat a notamment été fermement condamné par Téhéran hier, qui a accusé les forces américaines de « négligence ».
Cette flambée de violence, après plusieurs semaines sans attentat majeur à Bagdad, sonne comme un défi aux autorités irakiennes et à l’armée américaine, qui s’apprêtent à lancer un nouveau plan de sécurité pour la capitale, déchirée par les violences confessionnelles.
Enfin, le gouvernement irakien a indiqué que le projet de loi sur le pétrole, qui doit être prochainement présenté au Parlement, prévoit que les sociétés étrangères pourront exploiter l’or noir irakien, et que les revenus seront équitablement répartis entre les 18 provinces du pays. L’Irak possède les troisièmes réserves mondiales prouvées de pétrole, mais est toujours obligé d’importer, sa production n’ayant pas retrouvé son niveau d’avant l’invasion américaine en 2003, en raison des infrastructures défaillantes et des attaques des insurgés.
Un attentat-suicide au camion piégé a fait dix morts devant un commissariat de police du centre de Kirkouk, dans le nord de l’Irak. Dans la capitale, une bombe a explosé sur un marché du quartier populeux de Sadr City, dans le nord-est de Bagdad, faisant 15 morts et 33 blessés, a rapporté la police. Plusieurs explosions attribuées par la police à des tirs de mortier ont par ailleurs retenti rue de Haïfa, une artère du centre de la capitale où les forces américaines et irakiennes avaient lancé une offensive la semaine dernière contre les insurgés sunnites. Des heurts ont éclaté peu après. On ne sait pas pour le moment s’il y a eu des victimes. Par ailleurs, quatre personnes, dont une employée d’une organisation non gouvernementale américaine et deux agents de sécurité étrangers, ont été tuées en fin de matinée hier dans une embuscade tendue par des hommes armés dans l’ouest de Bagdad, a-t-on appris de sources concordantes. « Un convoi d’employés de NDI (National Democratic Institute), protégé par une compagnie de sécurité internationale, est tombé dans une embuscade ce matin à Bagdad », a déclaré à l’AFP le directeur régional de NDI pour le Moyen-Orient, Leslie Campbell. Les véhicules se sont retrouvés pris sous les tirs croisés de nombreux assaillants postés sur des toits, toujours selon la même source sécuritaire. Plusieurs des véhicules ont pris feu, et des personnes ont été carbonisées à l’intérieur. Les assaillants ont tiré à l’arme automatique sur le convoi, coincé sur place, pendant plusieurs minutes. L’incident a eu lieu alors que le convoi sortait du siège du Parti islamique (le principal parti sunnite irakien), où il s’était déjà rendu la veille dans le cadre du travail de l’ONG, a précisé à l’AFP un député de ce parti, Nassir al-Hani.
L’armée américaine, pour sa part, a fait état de deux morts dans ses rangs. Ces deux militaires ont succombé à leurs blessures ces dernières 48 heures dans la province d’Anbar. Par ailleurs, deux soldats de la coalition ont été tués dans l’explosion d’une mine à Bassora, dans le sud de l’Irak, a rapporté une porte-parole de l’armée britannique. Elle n’a pas précisé quelle était la nationalité des deux victimes, mais la plupart des militaires qui opèrent dans le sud de l’Irak sont britanniques.
Ces violences surviennent au lendemain de la série d’attentats qui ont frappé la capitale irakienne et fait au moins 105 morts, le bilan le plus lourd depuis plusieurs semaines. Un double attentat dirigé contre l’université Moustansirya de Bagdad a notamment tué 70 personnes, parmi lesquelles de nombreuses étudiantes. L’université a été fermée pour trois jours en signe de deuil. Seuls des agents de sécurité et des agents d’entretien se trouvaient sur place hier matin, pour nettoyer les débris et enlever les carcasses de la dizaine de voitures qui ont brûlé dans l’explosion. Ce double attentat a notamment été fermement condamné par Téhéran hier, qui a accusé les forces américaines de « négligence ».
Cette flambée de violence, après plusieurs semaines sans attentat majeur à Bagdad, sonne comme un défi aux autorités irakiennes et à l’armée américaine, qui s’apprêtent à lancer un nouveau plan de sécurité pour la capitale, déchirée par les violences confessionnelles.
Enfin, le gouvernement irakien a indiqué que le projet de loi sur le pétrole, qui doit être prochainement présenté au Parlement, prévoit que les sociétés étrangères pourront exploiter l’or noir irakien, et que les revenus seront équitablement répartis entre les 18 provinces du pays. L’Irak possède les troisièmes réserves mondiales prouvées de pétrole, mais est toujours obligé d’importer, sa production n’ayant pas retrouvé son niveau d’avant l’invasion américaine en 2003, en raison des infrastructures défaillantes et des attaques des insurgés.