La Serbie demande un nouveau délai de dix jours sur le Kosovo
"Je vais demander aux ambassadeurs du Groupe de Contact de faire correspondre la date de reprise des négociations à Vienne avec la session constitutive du nouveau parlement serbe, ce qui signifie concrètement décaler la date de dix jours", a-t-il déclaré lundi, cité par l'agence de presse Beta.
Tadic a ajouté qu'il en parlerait mardi à l'émissaire américain Frank Wisner puis, en milieu de semaine, aux ministres de l'Union européenne attendus à Belgrade, poursuit l'agence.
Le Groupe de Contact - qui comprend la Russie, l'Allemagne, la France, l'Italie, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis - joue un rôle diplomatique central dans la gestion de la question kosovare depuis près de sept ans.
L'Onu administre cette province serbe, majoritairement peuplée d'Albanais de souche, depuis que les forces serbes en ont été chassées par une campagne militaire de l'Otan en juin 1999.
Les grandes puissances avaient décidé en novembre de reporter la présentation du plan de l'Onu pour l'avenir du Kosovo pour ne pas attiser le vote nationaliste avant les élections serbes du 21 janvier, qui n'ont produit aucune majorité nette. Selon des experts, un nouveau report accroîtrait le risque d'une flambée de violence au Kosovo.
Les chefs des partis serbes, qui tentent de former une coalition de gouvernement, s'interrogent sur la réponse que Belgrade devrait donner au plan présenté vendredi par l'émissaire de l'Onu Martti Ahtisaari. Ce document prévoit une large autonomie pour le Kosovo qui déboucherait, à terme, sur son indépendance.
LE SOUTIEN RUSSE N'APPARAÎT PLUS INCONDITIONNEL
Ahtisaari souhaite que des représentants de la partie serbe et des Albanais du Kosovo se réunissent pour une dernière série de pourparlers à Vienne à partir du 13 février, pour voir si un compromis peut encore être trouvé.
Le Premier ministre serbe, le nationaliste Vojislav Kostunica, a jugé inutile de continuer à débattre d'un plan "illégitime" qui violerait l'intégrité territoriale de la Serbie.
Mais la Russie, alliée traditionnelle de la Serbie et membre permanent du Conseil de sécurité de l'Onu, a contre toute attente exhorté Belgrade à se montrer "constructif".
Kostunica avait assuré aux Serbes que la Russie empêcherait l'indépendance du Kosovo en faisant jouer son droit de veto au Conseil de sécurité. Mais le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a répliqué: "Le président Vladimir Poutine n'a jamais dit qu'il utiliserait le veto de Moscou (...) sur le Kosovo."
Lundi, le quotidien serbe Blic citait des sources gouvernementales selon lesquelles des responsables russes auraient prévenu Kostunica que "si la Serbie rejetait tout (en boycottant les discussions à Vienne), la Russie ne la soutiendrait pas, car elle ne serait pas constructive".
En visite au Kosovo, l'émissaire américain Wisner a déclaré au sujet du plan d'Ahtisaari qu'il s'agissait d'une "excellente proposition méritant un entier soutien", ajoutant qu'il irait à Moscou pour tenter d'y rallier la Russie.
Interviewé par la BBC, Ahtisaari n'a pas souhaité détailler la nature du statut final qu'il préconisait pour le Kosovo, mais il a reconnu que les deux parties "lisaient dans ce document une orientation vers l'indépendance, supervisée par la communauté internationale".
S'il était établi depuis des mois qu'Ahtisaari ne soutiendrait pas la demande de rétablissement total de la souveraineté serbe sur le Kosovo, le quotidien serbe Danas souligne, amer, que du fait de sa situation politique, "Belgrade a réussi à entrer dans la dernière phase des négociations sur l'avenir du Kosovo sans parlement, sans gouvernement et sans équipe de négociation".
Tadic a ajouté qu'il en parlerait mardi à l'émissaire américain Frank Wisner puis, en milieu de semaine, aux ministres de l'Union européenne attendus à Belgrade, poursuit l'agence.
Le Groupe de Contact - qui comprend la Russie, l'Allemagne, la France, l'Italie, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis - joue un rôle diplomatique central dans la gestion de la question kosovare depuis près de sept ans.
L'Onu administre cette province serbe, majoritairement peuplée d'Albanais de souche, depuis que les forces serbes en ont été chassées par une campagne militaire de l'Otan en juin 1999.
Les grandes puissances avaient décidé en novembre de reporter la présentation du plan de l'Onu pour l'avenir du Kosovo pour ne pas attiser le vote nationaliste avant les élections serbes du 21 janvier, qui n'ont produit aucune majorité nette. Selon des experts, un nouveau report accroîtrait le risque d'une flambée de violence au Kosovo.
Les chefs des partis serbes, qui tentent de former une coalition de gouvernement, s'interrogent sur la réponse que Belgrade devrait donner au plan présenté vendredi par l'émissaire de l'Onu Martti Ahtisaari. Ce document prévoit une large autonomie pour le Kosovo qui déboucherait, à terme, sur son indépendance.
LE SOUTIEN RUSSE N'APPARAÎT PLUS INCONDITIONNEL
Ahtisaari souhaite que des représentants de la partie serbe et des Albanais du Kosovo se réunissent pour une dernière série de pourparlers à Vienne à partir du 13 février, pour voir si un compromis peut encore être trouvé.
Le Premier ministre serbe, le nationaliste Vojislav Kostunica, a jugé inutile de continuer à débattre d'un plan "illégitime" qui violerait l'intégrité territoriale de la Serbie.
Mais la Russie, alliée traditionnelle de la Serbie et membre permanent du Conseil de sécurité de l'Onu, a contre toute attente exhorté Belgrade à se montrer "constructif".
Kostunica avait assuré aux Serbes que la Russie empêcherait l'indépendance du Kosovo en faisant jouer son droit de veto au Conseil de sécurité. Mais le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a répliqué: "Le président Vladimir Poutine n'a jamais dit qu'il utiliserait le veto de Moscou (...) sur le Kosovo."
Lundi, le quotidien serbe Blic citait des sources gouvernementales selon lesquelles des responsables russes auraient prévenu Kostunica que "si la Serbie rejetait tout (en boycottant les discussions à Vienne), la Russie ne la soutiendrait pas, car elle ne serait pas constructive".
En visite au Kosovo, l'émissaire américain Wisner a déclaré au sujet du plan d'Ahtisaari qu'il s'agissait d'une "excellente proposition méritant un entier soutien", ajoutant qu'il irait à Moscou pour tenter d'y rallier la Russie.
Interviewé par la BBC, Ahtisaari n'a pas souhaité détailler la nature du statut final qu'il préconisait pour le Kosovo, mais il a reconnu que les deux parties "lisaient dans ce document une orientation vers l'indépendance, supervisée par la communauté internationale".
S'il était établi depuis des mois qu'Ahtisaari ne soutiendrait pas la demande de rétablissement total de la souveraineté serbe sur le Kosovo, le quotidien serbe Danas souligne, amer, que du fait de sa situation politique, "Belgrade a réussi à entrer dans la dernière phase des négociations sur l'avenir du Kosovo sans parlement, sans gouvernement et sans équipe de négociation".