L’armée de demain
BRUXELLES Lancé en 2000 et devant s'achever en 2015, le plan stratégique visant la modernisation de l'armée belge en est à mi-parcours. L'occasion pour le ministre de la Défense André Flahaut d'en rappeler les grandes lignes, mais aussi la conséquente partie du chemin déjà accompli. L'évolution des effectifs en est l'un des objectifs prioritaires, puisque de 44.300 fonctions en 2000, l'objectif est de parvenir à 37.725 en 2015. Pour l'heure, nous en sommes à 41.085 fonctions, qui représentent 63 % des dépenses du budget global (l'objectif fixé est d'aboutir à 50 % de ce budget d'ici à 8 ans). "Nous avons consenti de sérieux efforts de solidarité ces dernières années pour composer avec les objectifs de la déclaration gouvernementale, sans quoi nous serions en dessous des 60 %", a cependant précisé André Flahaut. "Dans le domaine des coûts de fonctionnement, nous avons réussi à descendre sous les 25 % (contre 29,6 % en 2000), notamment en réduisant le parc de véhicules par une meilleure coordination des missions."
Ce qui ne veut pas dire que la Défense n'investit pas. Au contraire, "c'est un des objectifs principaux du plan stratégique, particulièrement dans le domaine de la composante terre dont le matériel n'était plus adapté aux exigences des nouvelles missions de soutien de la paix (NdlR : les premiers blindés sur roues ont d'ailleurs été livrés et sont déjà déployés au Liban)".
Outre l'évolution des missions effectuées par la Défense, la modernisation de l'armée passe aussi par une meilleure gestion des infrastructures. De nombreux quartiers désuets, inadéquats ou sous-occupés ont en effet été fermés et vendus. "Mais nous n'avons pas agi aveuglément. Des équilibres régionaux et linguistiques ont été respectés, de même que le taux de chômage et le marché de l'emploi étriqué dans certaines provinces ont été pris en compte. Ce qui permet à la Défense de demeurer l'un des plus grands employeurs du pays", se félicite André Flahaut.