Incendies : pompiers en alerte maximum aux portes d’Athènes
Des centaines de pompiers et de soldats grecs tentent toujours de maîtriser un incendie qui ravage depuis jeudi le Mont Parnès, une forêt aux portes d'Athènes. Au total, quelque 307 départs de feux ont été enregistrés sur l'ensemble du territoire.
Après une nuit de lutte contre des flammes gigantesques portées par des vents violents, les pompiers engagés sur le Mont Parnès se montrent toutefois moins inquiets, le feu ne menaçant plus directement les habitations. Huit avions et deux hélicoptères interviennent au-dessus de cette pinède, en appui de 200 pompiers et 370 militaires. Sur l'ensemble de la zone, un parc naturel de 3816 hectares, trois fronts restent actifs.
"Athènes a perdu un précieux écosystème (...) le feu a progressé sur environ 10 kilomètres à l'intérieur du parc", a déclaré le chef des gardiens du site,. A Athènes, dans l'attente d'un premier bilan des dégâts, les experts évoquent déjà un désastre écologique pour l'un des rares "poumons verts" d'une capitale bétonnée et polluée.
Un autre important incendie ravage depuis mercredi la région boisée et touristique du Pilion, dans le nord-est du pays. Assistés de cinq avions, dont deux prêtés par l'Italie, et deux hélicoptères, 210 pompiers et 100 soldats livrent bataille aux flammes.
Deux nouveaux incendies de forêts se sont par ailleurs déclarés vendredi dans la péninsule touristique de Chalcidique, au nord-est du pays, où 60 pompiers étaient mobilisés, et près de la Canée, en Crète. L'origine de ces divers sinistres n'est pas encore connue, mais le ministre a suggéré des pistes criminelles, jugeant "suspecte" cette soudaine vague d'incendies.
Ailleurs en Grèce, quelque 500 pompiers et soldats, assistés de cinq avions et deux hélicoptères, continuent de lutter contre trois incendies, en Thessalie. Un autre feu qui faisait rage près d'Eleusis, dans la région de la capitale, a lui été circonscrit en fin de matinée.