Examen en médecine : la Fef se cabre déjà

BRUXELLES En revenir à l'idée d'un examen d'entrée en médecine ? L'idée est sur la table, au sein du gouvernement de la Communauté française. Tous conviennent en effet que le filtre actuel qui n'agit qu'au terme de la première année d'études ne fonctionne pas bien. La Fef, pourtant, ne veut pas entendre parler du retour d'un examen d'entrée. À ses yeux, les élèves sont victimes de disparités à la sortie du secondaire, que la première année du supérieur permet d'"aplanir quelque peu ". Pour la Fédération des étudiants francophones, le système de filtre mis en place par la ministre Simonet (CDH) reste donc "un mauvais système même s'il s'agit du moins mauvais ". La Fef réitère sa solution : faire sauter le verrou au niveau des agréations par l'Inami, faisant courir le risque de "sept années perdues ", ce qui est "inacceptable " aux yeux de son président, Mathias El Berhoumi. "Cela devient d'au-tant plus ridicule qu'avec la libre circulation des travailleurs, des médecins formés dans d'autres pays de l'Union européenne pourront venir en Belgique, et qu'aucun numerus clausus ne pourra leur être opposé ", ajoute Carlos Crespo, permanent de la Fédération. Mais il s'agit d'un élément sur lequel seul le fédéral peut prendre une décision. Pour le reste, la Fef a profité de la rentrée académique pour répéter ses demandes. Il s'agit notamment d'augmenter le montant des bourses d'études ou encore d'instaurer un plafonnement des droits d'inscription complémentaires pour les filières exemptées. La Fef estime enfin que les négociations pour la formation d'un gouvernement sont "le bon moment " pour revendiquer un refinancement de la Communauté française, "même si la position est de dire qu'on n'est demandeur de rien ".