Deux co-accusés de Saddam Hussein ont été pendus
Ses coreligionnaires sunnites ont été indignés d'apprendre que la tête du demi-frère de Saddam Hussein avait été arrachée par la corde et la communauté internationale a réitéré ses critiques envers la peine de mort.
Sur la défensive à la suite des cris hostiles à l'ancien président entendus sur une vidéo clandestine de l'exécution de Saddam Hussein, 15 jours plus tôt, le gouvernement irakien à dominante chiite a assuré qu'il n'y avait eu "aucune violation de la procédure" lors de l'exécution de ses deux co-accusés.
Mais les avocats de la défense et des représentants de la communauté sunnite, toute puissante du temps de Saddam Hussein, se sont indignés du sort de Barzane, qui fut sous Saddam le chef redouté des services de renseignement, et dans le monde arabe, à dominante sunnite, des voix ont condamné les exécutions et exprimé leur scepticisme.
Le gouvernement irakien a montré à des journalistes un film de l'exécution. On peut y voir les deux hommes en combinaison orange, tremblant de peur avant d'être coiffés d'une cagoule et que les noeuds coulants soient passés à leur cou.
Lorsque la trappe s'ouvre, la tête de Barzan est arrachée et retombe dans une mare de sang à côté de son corps, sous la corde vide, à côté de celle où se balance le corps de Bander.
Les exécutions se sont apparemment déroulées au même endroit que pour Saddam Hussein, le 30 décembre, mais elles n'ont été marquées par aucune manifestation hostile comme cela avait été le cas pour l'ancien président.
Les autorités ont annoncé que la vidéo ne serait pas rendue publique.
Bassam al Husseini, conseiller du gouvernement, a déclaré que la mutilation du corps était un "acte de Dieu". Lors de son procès pour le meurtre de 148 Chiites de Djoubaïl, un témoin avait rapporté que des agents de Barzane avaient précipité des victimes dans un hachoir à viande.
CRITIQUES INTERNATIONALES
Les bourreaux s'efforcent de calculer la longueur de la corde afin qu'elle soit suffisante pour causer une mort rapide en brisant le cou, mais elle ne doit pas être trop longue pour éviter que le corps chute avec trop de force, entraînant une décapitation.
Salim al Djibouri, un député sunnite, a expliqué que Barzane était peut-être affaibli par le cancer dont il souffrait.
Les pendaisons ont eu lieu à trois heures du matin (minuit GMT) dans l'ancienne base de la police secrète où Saddam Hussein avait lui-même été exécuté le 30 décembre, a précisé un conseiller du Premier ministre Nouri al Maliki. Les autorités ont tenté d'imposer un black-out médiatique pendant quelques heures, mais la nouvelle s'est ébruitée.
A Tikrit, région natale de Saddam Hussein, des responsables ont dit que ses deux co-accusés seraient inhumés la nuit prochaine dans son village d'Aoudja aux côtés des fils de Saddam, Oudaï et Koussaï, non loin de la salle transformée en mausolée abritant la dépouille de l'ancien président.
Abdoullah Djouhara, gouverneur adjoint de la province de Saladin, a dit que les corps des deux suppliciés étaient arrivés par avion sur une base militaire américaine locale et avaient été remis aux autorités régionales.
L'ambassadeur des Etats-Unis en Irak, Zalmay Khalilzad, a déclaré que les exécutions relevaient entièrement de l'Irak.
"Il s'agit d'une affaire irakienne. Cela a été une décision irakienne, une exécution irakienne", a-t-il dit.
Après l'exécution de Saddam Hussein, les Nations unies avaient exhorté l'Irak à réexaminer la peine de mort et le président irakien Djalal Talabani, opposé à la peine capitale, a déclaré la semaine dernière qu'il faudrait à son avis surseoir à l'exécution des deux autres condamnés. Les exécutions ont eu lieu alors que Talabani était en visite en Syrie.
La commissaire européenne aux Relations extérieures, Benita Ferrero-Waldner, a déploré que la manière dont ont été exécutés Saddam Hussein et ses deux co-accusés porte atteinte aux efforts de réconciliation en Irak.
De son côté, le président de la Commission européenne, Jose Manuel Barroso, a apporté lundi son soutien au projet italien de moratoire international sur la peine de mort.
Au Vatican, l'Osservatore Romano a déploré que Bagdad ait fait la sourde oreilles aux appels à surseoir aux exécutions.
"Une cruelle manipulation du système judiciaire a une fois de plus eu recours à la potence", écrit l'organe officieux du Vatican.
Sur la défensive à la suite des cris hostiles à l'ancien président entendus sur une vidéo clandestine de l'exécution de Saddam Hussein, 15 jours plus tôt, le gouvernement irakien à dominante chiite a assuré qu'il n'y avait eu "aucune violation de la procédure" lors de l'exécution de ses deux co-accusés.
Mais les avocats de la défense et des représentants de la communauté sunnite, toute puissante du temps de Saddam Hussein, se sont indignés du sort de Barzane, qui fut sous Saddam le chef redouté des services de renseignement, et dans le monde arabe, à dominante sunnite, des voix ont condamné les exécutions et exprimé leur scepticisme.
Le gouvernement irakien a montré à des journalistes un film de l'exécution. On peut y voir les deux hommes en combinaison orange, tremblant de peur avant d'être coiffés d'une cagoule et que les noeuds coulants soient passés à leur cou.
Lorsque la trappe s'ouvre, la tête de Barzan est arrachée et retombe dans une mare de sang à côté de son corps, sous la corde vide, à côté de celle où se balance le corps de Bander.
Les exécutions se sont apparemment déroulées au même endroit que pour Saddam Hussein, le 30 décembre, mais elles n'ont été marquées par aucune manifestation hostile comme cela avait été le cas pour l'ancien président.
Les autorités ont annoncé que la vidéo ne serait pas rendue publique.
Bassam al Husseini, conseiller du gouvernement, a déclaré que la mutilation du corps était un "acte de Dieu". Lors de son procès pour le meurtre de 148 Chiites de Djoubaïl, un témoin avait rapporté que des agents de Barzane avaient précipité des victimes dans un hachoir à viande.
CRITIQUES INTERNATIONALES
Les bourreaux s'efforcent de calculer la longueur de la corde afin qu'elle soit suffisante pour causer une mort rapide en brisant le cou, mais elle ne doit pas être trop longue pour éviter que le corps chute avec trop de force, entraînant une décapitation.
Salim al Djibouri, un député sunnite, a expliqué que Barzane était peut-être affaibli par le cancer dont il souffrait.
Les pendaisons ont eu lieu à trois heures du matin (minuit GMT) dans l'ancienne base de la police secrète où Saddam Hussein avait lui-même été exécuté le 30 décembre, a précisé un conseiller du Premier ministre Nouri al Maliki. Les autorités ont tenté d'imposer un black-out médiatique pendant quelques heures, mais la nouvelle s'est ébruitée.
A Tikrit, région natale de Saddam Hussein, des responsables ont dit que ses deux co-accusés seraient inhumés la nuit prochaine dans son village d'Aoudja aux côtés des fils de Saddam, Oudaï et Koussaï, non loin de la salle transformée en mausolée abritant la dépouille de l'ancien président.
Abdoullah Djouhara, gouverneur adjoint de la province de Saladin, a dit que les corps des deux suppliciés étaient arrivés par avion sur une base militaire américaine locale et avaient été remis aux autorités régionales.
L'ambassadeur des Etats-Unis en Irak, Zalmay Khalilzad, a déclaré que les exécutions relevaient entièrement de l'Irak.
"Il s'agit d'une affaire irakienne. Cela a été une décision irakienne, une exécution irakienne", a-t-il dit.
Après l'exécution de Saddam Hussein, les Nations unies avaient exhorté l'Irak à réexaminer la peine de mort et le président irakien Djalal Talabani, opposé à la peine capitale, a déclaré la semaine dernière qu'il faudrait à son avis surseoir à l'exécution des deux autres condamnés. Les exécutions ont eu lieu alors que Talabani était en visite en Syrie.
La commissaire européenne aux Relations extérieures, Benita Ferrero-Waldner, a déploré que la manière dont ont été exécutés Saddam Hussein et ses deux co-accusés porte atteinte aux efforts de réconciliation en Irak.
De son côté, le président de la Commission européenne, Jose Manuel Barroso, a apporté lundi son soutien au projet italien de moratoire international sur la peine de mort.
Au Vatican, l'Osservatore Romano a déploré que Bagdad ait fait la sourde oreilles aux appels à surseoir aux exécutions.
"Une cruelle manipulation du système judiciaire a une fois de plus eu recours à la potence", écrit l'organe officieux du Vatican.